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Serge Fiorio - 1911-2011.
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  • Actualités de l'œuvre et biographie du peintre Serge Fiorio par André Lombard et quelques autres rédactrices ou rédacteurs, amis de l'artiste ou passionnés de l'œuvre. Le tout pimenté de tribunes libres ou de billets d'humeur.
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23 août 2014

Serge Ripert.

De retour du château de Caseneuve au-dessus d'Apt où se tient actuellement et jusqu'au 27 août seulement, une magnifique double exposition Ripert-Chabaud, j'ai tout de suite souhaité écrire quelques lignes sur l'œuvre peint de Serge Ripert pour partager ici ma découverte.

L'art consommé d'Auguste Chabaud mérite, bien sûr, lui aussi bien des éloges que nous lui ferons également de grand cœur dans un compte rendu ultérieur et plus approfondi de cette exposition à voir, par contre, dès que possible !

Exposition ouverte tous les jours de 15 heures à 19 heures.

 

Sur la peinture de Serge Ripert — 1925-2002.

  Bien qu’ayant eut lieu sur une quinzaine d’années à peine — de 1945 à 1960 — la peinture de Serge Ripert n’en traverse pas moins bienheureusement le temps.

Et lui qui croyait n’être « plus dans la course » !

Sa propre peinture pose un démenti formel à cette intime conviction du peintre : non seulement  elle se révèle être de son temps, moderne au meilleur sens du terme, mais restera intemporelle comme le demeure tout œuvre véritable et authentique, sincère, inspiré de haut.

Difficile à lire et à suivre, le tracé de notre ligne de vie réserve souvent à chacun de nous des surprises ; sur le coup, il est vrai, toujours déroutantes.
Aussi, mon avis est que Serge Ripert s’est arrêté de peindre parce que le destin l’appelait tout simplement ailleurs, à autre chose, (on en a aujourd’hui la preuve patente, irréfutable, par la restauration menée passionnément à bien par ses soins du monumental château-forteresse de Caseneuve, au-dessus d’Apt, dans le Vaucluse) et que, le moment venu — crucial s’il en est, sans aucun doute — il a fait à ce moment-là, un contresens d’interprétation de ce qui lui tombait alors du ciel sur la tête — si je puis me permettre de décrire ainsi très grossièrement un événement qui, forcément, lui fut d’abord intime et intérieur. Mais, à voir ses peintures avec un recul nécessaire — aujourd'hui suffisant — en aucun cas, c'est certain, les hautes qualités de son travail accompli jusque-là n’étaient, en fait, à mettre en cause.
Bien au contraire : continuée,  cette peinture était sans doute, comme on dit, « promise à un bel avenir ». Mais pour toujours jeune, et telle quelle accomplie selon son destin, elle est présente, c’est essentiel ; et cela, dans le cas, prime avant tout.

Les lavandières de Chabaud — son maître et ami —  battant vigoureusement le linge sous un grand ciel tragique se reflétant au fil de l'eau, ce ne sont pas plus les modernes machines à laver que la peinture actuelle ou future — rien d’aucune autre sorte — qui les détrôneront un jour de leur qualité d’œuvres d’art immortelles !

Il en ainsi de cette peinture qui se différencie par elle-même — surtout par la couleur maniée de main de maître ! dont les accords internes, même les plus hardis, sont toujours d'une grande justesse de ton et d'une extrême sensibilité.
Elle n’a rien à voir avec les mouvements de l’offre et de la demande plus ou moins bien dissimulés, tapis, dans les peintures de vitrine qui fleurissent un peu partout, et maintenant depuis belle lurette, dans les galeries à la mode.

Elle est d’une bien autre trempe !

Honnête, intègre, trop modeste sans doute, Serge Ripert cite — pinceaux en main — de lui-même purement et simplement la plupart de ses sources, transparentes dans son œuvre, auxquelles il a bu sans complexe dans le but d'en fortifier encore — ou parfois d'y confronter, qui sait ? — un art bien charpenté et déjà très puissant par lui-même.

ripert1.JPG

Le temps n’est un ennemi  juré — féroce et impitoyable ! — que pour les artistes qui n’en sont pas.
Mais de Chronos, l'œuvre de Serge Ripert n’a, je crois, vraiment rien à craindre ! 

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