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Serge Fiorio - 1911-2011.
Serge Fiorio - 1911-2011.
  • Actualités de l'œuvre et biographie du peintre Serge Fiorio par André Lombard et quelques autres rédactrices ou rédacteurs, amis de l'artiste ou passionnés de l'œuvre. Le tout pimenté de tribunes libres ou de billets d'humeur.
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Serge Fiorio - 1911-2011.
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1 juin 2014

Une image du Paradis.

Là, tout est paix. C'est le titre lapidaire et cependant très éloquent que Serge donna à sa toile quand l'éditeur Max Fourny lui en demanda une à faire paraître dans son ouvrage Le Paradis et les naïfs.

Le Paradis et les naïfs

Abondance et fructification, esprit de famille, familiarité aussi avec les oiseaux et les animaux, sont pour le peintre les signes — plus que principaux — fondamentaux de ce lieu mythique de la chrétientée, quoiqu'il en existe de bien nombreux autres et de même païens où, visiblement, l'on sait se reposer et goûter la paix comme une divine bénédiction : ici sous la forme fort répandue de cette sorte de méditation collective que peut être tout simplement une bonne et paisible conversation.

Le choix des éléments qu'il voit en adéquation avec ce thème correspond en fait aux choses qui, paradoxalement, le rendent heureux ici, sur cette terre, lui font plaisir et se prolongent comme la vallée qui serpente doucement en marelle jusqu'à l'au-delà de l'horizon : façon de dire, à demi-mot, que le Paradis ne peut être rien d'autre qu'un double, mais heureux, réussi, du monde qui est le notre ? et qu'il faudrait peu de chose pour que nous l'y établissions ? Pour preuve, le lieu de cette utopie en est un de très familier, simple au possible, au pied d'un arbre près d'une maison, avec vue dominante sur un fond de vallée en parcelles irisées, lovée, plus que creusée, quelque part dans les paysages enchantés des Alpes de Haute-Provence qui servent de lieu d'atterrissage à toute cette spiritualité, somme toute, de haut vol.

Le Paradis et Serge

Les quatre saisons sont en premier plan bien présentes, rassemblées en mélange dans la corbeille de fruits posée à même le sol. Nimbée d'un nuage de fleurs blanches, la femme en bleue est peinte telle une apparition mariale sur un ex-voto chrétien. Les rochers à gauche, suggérant la forme d'une proue de bateau, rappellent l'Arche dont cette famille première, princeps, semble avoir débarqué, mis pied à terre il n'y a pas si longtemps que cela ; ramenant ainsi en premier plan l'idée d'un paradis terrestre possible et réalisable dont se plaît visiblement à se laisser rêver Serge en son fort intérieur de peintre, de poète inspiré.

S'il en est bien, sur le moment, le découvreur, l'auteur, l'artiste ne possède pas, jamais — pas plus que quiconque — toutes les clés d'une œuvre. Cela, d'autant plus que le temps ajoute obligatoirement du sens et des significations, jusqu'à des prémonitions et des coïncidences : en tout et pour tout, partout, toujours il entre en ligne de compte et fait bouger les pions.

 

Traduction de notre ami Agostino Forte :

 Un’immagine del Paradiso

Là, tutto è pace. È il titolo lapidario e tuttavia molto eloquente che Serge diede alla sua tela quando l’editore Max Fourny gliene chiese una a corredo della sua opera Il Paradiso e i naïfs.

Abbondanza e fecondità, senso della famiglia, confidenza anche con gli uccelli e gli animali, sono per il pittore i segni – ben più che primari, fondamentali di questo luogo mitico della cristianità (sebbene ne esistano numerosi altri e anche pagani) di cui è ben chiara la funzione di posto ove riposare e godere la pace come una divina benedizione; viene qui rappresentato sotto la forma molto diffusa di questa sorta di meditazione collettiva che può essere molto banalmente una normale e tranquilla conversazione.

La scelta degli elementi che egli vede in linea col tema in questione corrisponde infatti alle cose che, paradossalmente, lo rendono felice qui su questa terra, gli fanno piacere e si prolungano come la vallata che serpeggia dolcemente come in un “gioco del mondo” fin oltre l’orizzonte. Modo di dire, sottinteso, che il Paradiso non può essere altro che un doppione del nostro mondo, epperò felice e riuscito ? E che basterebbe veramente così poco per instaurarlo ? A riprova, il luogo di questa utopia ne è uno dei più familiari, uno dei più scontati, ai piedi di un albero accanto a una casa, con una visuale dominante una vallata dagli appezzamenti iridescenti, racchiusi - più che incassati, in una qualche parte degli avvincenti paesaggi delle Alpi dell’Alta Provenza che servono da luogo di atterraggio a tutta questa spiritualità di alto rango.

Le quattro stagioni sono ben presenti in primo piano, riunite nella cesta di frutta posata per terra. Aureolata da una nuvola di fiori bianchi, la donna in abito blu è ritratta alla stregua di un’apparizione mariana su un ex-voto cristiano. Le rocce a sinistra, suggerendo la forma della prua di un nave, ricordano l’Arca dalla quale questa famiglia primigenia, princeps, sembra essere sbarcata a terra non molto tempo fa. Viene così riportata in rilievo l’idea di un paradiso terrestre possibile e realizzabile dalla quale Serge prende chiaramente piacere a farsi rapire nella sua profonda sensibilità di pittore, di poeta ispirato.

Per quanto possa, al momento, esserne lo scopritore, l’autore, l’artista comunque non detiene mai, non  più di chiunque altro, tutte le chiavi di un’opera. A maggior ragione che il tempo aggiunge senso e significati, premonizioni e coincidenze: in tutto e per tutto, ovunque, sempre presiede agli avvenimenti  e fa muovere le pedine. 

l’Appel des créateurs européens.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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