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Serge Fiorio - 1911-2011.
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  • Actualités de l'œuvre et biographie du peintre Serge Fiorio par André Lombard et quelques autres rédactrices ou rédacteurs, amis de l'artiste ou passionnés de l'œuvre. Le tout pimenté de tribunes libres ou de billets d'humeur.
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Serge Fiorio - 1911-2011.
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7 mai 2014

La Découverte.

    Le personnage semble avoir à l'instant ouvert sa porte et — le regard encore à jeun — se trouver subitement sous le charme de la neige tombée en silence pendant la nuit, se révélant à elle, toute neuve !

On imagine ses mains, l'une dans l'autre, et son souffle — un instant coupé sûrement — maintenant délivré mais retenu, manifestant ainsi, de tout le profond de son être, un sentiment d'admiration muette dans un recueillement quasi religieux.

Le peintre insiste là-dessus grâce au jeu de reflet répété du visage ainsi révélé dans une immobilité extatique presque, et par la longue silhouette monacale qui, peinte à contrejour, se découpe d'un côté sur le blanc d'une neige de qualité très extraordinaire, immaculée.

Attente NeigeCertains, j'en connais, voient dans cette toile — l'y projette — une attente, une inquiétude, une peur, une angoisse même ; voire, issu d'un rêve, le sombre présage en train de se confirmer dans un ciel de mauvaise augure : « Le ciel est rouge ce matin du rouge des grands jours ; aurons-nous encore du pain, que va-t-il se passer ? » 

Mais quoi encore ! Désolé, dans les couleurs, non plus, rien ne va vers la confirmation de cette hypothèse qui ne paraît donc être que le résultat d'un contresens interprétatif. Je ne mets donc pas un seul de mes pas dans les leurs sur ce chemin : dans son attitude — réservée, certes — la femme est située tout au contraire et on ne peut plus clairement, en spectatrice, au seuil de l'extraordinaire !

Même si depuis Goya nous savons expressément que « le sommeil de la raison engendre des monstres », ce n'est pas toujours véridique puisqu'il semble qu'il s'agit heureusement ici de l'effet inverse ! Le réel et le merveilleux, se reflétant l'un dans l'autre, n'y faisant plus qu'un pour le peintre, tout comme pour son personnage.

Dans cette toile, « Un ange passe ! » dirons-nousOui, c'est peut-être bien justement un être de ce genre qui, à l'horizon lointain, capte soudain ainsi toute l'attention de l'anima du peintre au réveil.

 

 

 De Gérard Allibert.

                                                    Étrangeté  familière ...

 

   Il me semble (à cette heure solitaire de la nuit) que voilà certainement une toile que certains parmi les surréalistes auraient bien volontiers accueillie sur leurs cimaises. Je pense à Delvaux par exemple (que j'ai déjà évoqué brièvement ailleurs) parce que, chez lui - comme c'est le cas dans ce tableau - la présence féminine est souvent première.

Je les imagine d'ailleurs volontiers (ces cimaises) avec des perspectives déroutantes comme dans quelques films expressionnistes de Fritz Lang. Ou de Murnau. Pour le contrepoint naturellement. Mais, néanmoins, pour l'étrangeté commune également.

Avec ici cependant, à l'horizon de la porte grande ouverte, façades et montagnes en résonance. Le Bleu en sus.

...

Combien de femme(s) ? Une seule sans doute ... mais trois en y ajoutant le couple des reflets. Dans le miroir, les yeux de l'âme ...  mais - quasiment dissimulée - ... la troisième ?

Presque une mise en abîme. Éternisée avait dit Dali à propos d'une autre dame de dos, face à un autre miroir.

Mais, chez le catalan, la neige en moins !

Dali de dos peignant Gala de dos éternisée par six cornées virtuelles provisoirement réfléchies dans six vrais miroirs (1)

Dali de dos peignant Gala de dos. 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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