11 février 2014
Beau témoignage direct.
Bonjour André,
Il a suffi que je dise que Serge aimait la musique pour que tu puisses évoquer d'une belle façon leurs noces communes. Cet aspect de sa personnalité est mis pour la première fois au grand jour sous forme de triptyque, si j'ose dire :
L'aspect biographique, l'univers familial des premières années avec les premières notes entendues, le rapport intime entre la musique et sa peinture, enfin le pur plaisir d'écouter les œuvres musicales.
Serge avait l'oreille absolue, une grande capacité d'écoute et surtout une mémoire infaillible en ce domaine. Quel moment de pure délectation et de surprise fut le jour où il m'a fredonné les premières mesures de La Passion selon Saint Jean ! Il plaçait cette œuvre très haut dans son panthéon musical. Ce jour là, je lui apportais cet enregistrement sous la direction de Philippe Herreweghe (il y tenait !) édité par Harmonia Mundi. Il connaissait, du reste, très bien le fondateur de cette maison de disques et, comme tu le sais, il ne profitait pas de ses relations pour satisfaire ses plaisirs musicaux. J'ai conservé des bouts de papier qui étaient les commissions qu'il me demandait de lui faire à Marseille et que je devais lui ramener lors d'une prochaine visite ; cela pendant de nombreuses années. De plus, il me permettait de copier les CD, ce qui fait qu'à mon tour j'en profitais aussi.
Il a suffi que je dise que Serge aimait la musique pour que tu puisses évoquer d'une belle façon leurs noces communes. Cet aspect de sa personnalité est mis pour la première fois au grand jour sous forme de triptyque, si j'ose dire :
L'aspect biographique, l'univers familial des premières années avec les premières notes entendues, le rapport intime entre la musique et sa peinture, enfin le pur plaisir d'écouter les œuvres musicales.
Serge avait l'oreille absolue, une grande capacité d'écoute et surtout une mémoire infaillible en ce domaine. Quel moment de pure délectation et de surprise fut le jour où il m'a fredonné les premières mesures de La Passion selon Saint Jean ! Il plaçait cette œuvre très haut dans son panthéon musical. Ce jour là, je lui apportais cet enregistrement sous la direction de Philippe Herreweghe (il y tenait !) édité par Harmonia Mundi. Il connaissait, du reste, très bien le fondateur de cette maison de disques et, comme tu le sais, il ne profitait pas de ses relations pour satisfaire ses plaisirs musicaux. J'ai conservé des bouts de papier qui étaient les commissions qu'il me demandait de lui faire à Marseille et que je devais lui ramener lors d'une prochaine visite ; cela pendant de nombreuses années. De plus, il me permettait de copier les CD, ce qui fait qu'à mon tour j'en profitais aussi.
Tu as raison de préciser que c'est Giono qui l'a initié à la grande musique quand il venait à Taninges au début des années 30, mais aussi à Manosque quand Serge y descendait chez lui en vacances.
Son champ de prédilection s'arrêtait à Mahler : " Ensuite c'est plus compliqué " m'avait-il dit.
On ne peut citer tous les morceaux de musique qui l'enchantaient, mais les quatuors à cordes de Schubert, eux, le bouleversaient.
Il aimait aussi les voix, les voix du passé parce que rien n'est aussi émouvant que d'écouter un artiste qui a disparu. Il m'avait fait connaître Marian Anderson, contralto, première chanteuse noire qui eut une grande notoriété. Nous écoutions Handel, Bach, Scarlatti, Schubert, Schumann.
De la musique à la danse il n'y a qu'un pas, Serge était aussi un danseur accompli. Dans les bals musette, au gré des flons-flons, il dansait sans arrêt et sa réputation ne décevait personne.
Je t'embrasse.
François.
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